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Qui, mieux que Jean Markale, spécialiste de la Bretagne et de la société celtique, pouvait nous faire entendre la voix singulière d’une femme de l’Arcoat, zone frontière entre pays gallo et pays breton ? Cette voix c’est celle d’Anaïs Oliviéro, née en 1910, qui vit aujourd’hui à Quistinic, petit bourg du Morbihan intérieur, non loin de Lorient, à l’écart des grandes routes, mais au carrefour de diverses influences. Elle y tient encore le commerce qu’elle devait créer en 1944, de retour au pays après le décès de son mari, à la fois café de campagne à l’ancienne, épicerie avec étal de charcuterie et restaurant. Position stratégique pour quelqu’un à l’écoute des autres, qui, doté d’une mémoire aiguisée, restitue, de 1914 à aujourd’hui, quatre-vingts ans de vie quotidienne du monde rural. De son enfance paysanne dans la ferme paternelle de Saint-Quion à son départ, à la mort de ses parents en 1927, comme domestique pour Pontivy, puis Belle-Île, c’est déjà tout un itinéraire épousant le rythme lent des travaux et des jours : défrichage des landes, chaulage des terres ingrates, culture du seigle, élevage des moutons et des vaches, filage de la laine, fabrication du cidre, du charbon de bois… Anaïs Oliviéro n’omet rien du déroulement journalier : des cinq repas quotidiens à la lessive bisannuelle, du pétrissage et de la cuisson du pain de 6 kg au four du village à la fabrication des sabots, du passage des marchands ambulants aux errances des vagabonds… Avec la même verve, elle décrit la communauté villageoise, tant celle du bourg que celle des environs qu’elle parcourt à bicyclette, évoquant les fest-noz ou l’exode rural, le rôle du recteur, le faste des pardons, le culte des saints et le mauvais œil, l’alcoolisme des hommes ou le travail des femmes dans les conserveries de la côte. Mais son récit est avant tout un récit de femme, typique, selon Markale, de la femme celte qui, loin de subir la vie, l’agit. Une travailleuse acharnée qui a voulu « montrer, dit-elle, qu’une femme est capable de faire tout comme un homme ».