C'est la réception d'une lettre d'un jeune poète anglais, Andrew Crozier, s'interrogeant sur l'existence ou non d'autres poèmes, après avoir copié tous ceux qu'il avait trouvés et en avoir dressé la bibliographie, qui redonne sens à son travail poétique et incite Carl Rakosi à reprendre l'écriture - « quelque chose de grand venait de se passer »... Les livres vont ensuite se succéder jusqu'en 1999.
Tout autant rétrospection que tournant vers l'oeuvre à venir, Amulette articule ses derniers poèmes (le premier écrit dans ce renouveau fut « Au lit, un matin d'été ») avec des poèmes antérieurs (tel que « La ville (1925) ») - dont il retravaille certains.
Y sont salués L. Zukofsky et W. Stevens, s'y trouvent ses premiers « Americana » (série s'échelonnant dans des livres suivants, tout autant regard rétrospectif sur l'histoire des États-Unis que regard acéré sur son actualité), et le seul poème qu'il disait pouvoir être considéré comme véritablement objectiviste : « Le homard ».
Ses poèmes sont autant d'incises dans le réel - des compositions des plus simples aux plus complexes, traitant de l'intime et de l'histoire.
Témoin et acteur majeur du siècle poétique américain, poète d'une absolue singularité, Carl Rakosi meurt en 2004 à 100 ans. « Ce qui est important, disait-il, est que soit préservée l'intégrité du sujet aussi bien que de l'objet. »
Amulette est son premier livre à paraître en français.
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