Notre civilisation industrielle était basée sur l'énergie bon marché. Celle-ci devenant
de plus en plus rare et coûteuse, il nous faut maintenant imaginer une nouvelle
politique de l'énergie qui devrait reposer beaucoup plus sur une nouvelle politique
sociale et globale que sur la recherche de gadgets technologiques. Nos modes de vie et
de production, nos utilisations des matières premières et des biens produits sont, pour
l'instant encore, régis par une parfaite inconscience quant au gaspillage de l'énergie et
des ressources de la planète.
Les questions qui apparaissent aujourd'hui sont multiples et vitales : Que faut-il
faire ? Qui peut s'en charger ? Quels vont être les rôles du politicien, du technicien, du
savant et surtout de «l'homme de la rue» ? Quel acteur sera le plus apte à accomplir
les «pas décisifs», et quels seront ces «pas» ?...
Le paysan est peut-être celui qui connaît le mieux les réponses à ces questions (nous
disons bien le «paysan» et non pas «l'agriculteur»), car c'est lui qui, dans notre société,
est le plus proche de l'autosuffisance ; c'est aussi sans doute l'habitant du Tiers Monde
qui, par nécessité, a appris à vivre avec une énergie qui lui coûte cher par rapport à son
revenu. La solution pourrait se trouver dans une «civilisation paysanne modernisée»
qui tend vers l'autosuffisance locale, indifférente aux crises traversées par l'économie
internationale, peu vulnérable au chômage.
Alors que le monde découvre la faillite d'un certain mode de vie, il nous faut regarder
cette crise en face, examiner quelles alternatives seraient souhaitables, ne pas nous
laisser surprendre. Accepter ce qui nous est utile dans cette crise et la récupérer à notre
profit, c'est là l'idée maîtresse de ce livre humaniste.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.