Le 19 décembre 2014, presqu'à la sauvette, les actionnaires
d'Alstom décident de vendre à l'américain General Electric
les activités Énergie du groupe, un des leaders mondiaux
pour l'équipement des centrales électriques. Une bonne
affaire pour GE. Une mauvaise pour la France. Après
Pechiney, Arcelor, Alcatel, c'est le dernier acte du grand
démantèlement de l'industrie française. La France perd le
contrôle d'un secteur stratégique. D'Alstom, il ne reste que la
branche Transport.
De la fabrication des turbines Arabelle, indispensables
aux EPR, à la maintenance du parc existant de centrales, c'est
toute la filière nucléaire française qui est ainsi déstabilisée.
Au moment même où Areva est en grande difficulté. Il n'y
aura pas d'«Airbus européen» de l'énergie non plus.
Comment une telle chose a-t-elle pu se produire ? Pourquoi
n'a-t-on pas négocié un accord équilibré ? Pourquoi l'État
n'a-t-il rien vu venir ? Quel rôle ont joué les deux ministres,
Montebourg, puis Macron ? Oui, il y a bien une affaire Alstom.
Jean-Michel Quatrepoint mène une enquête serrée autour
de ce dossier. Il raconte la nouvelle stratégie des États-Unis
pour faire main basse sur les fleurons industriels européens,
et français en particulier. Notre classe dirigeante se révèle
impuissante à faire prévaloir les intérêts du pays.
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