Il y a soixante ans, la fin des « événements d'Algérie » marquait l'issue d'une guerre longue de près de huit années.
Cette histoire demeure proche, vivante, ancrée dans nos souvenirs et nos mémoires multiples... En effet, plusieurs millions de Français ont une relation personnelle, intime, avec l'Algérie, notamment à Marseille et dans la région : immigré es et enfants d'immigré es, « rapatriées », harkis et leurs descendantes, appelés du contingent, militant es...
De l'histoire régionale aux mémoires personnelles (et inversement), l'association Provence-mémoire et monde ouvrier (Promémo) a recueilli une dizaine d'études historiques centrées sur l'espace marseillais. Elle a aussi donné la parole aux témoins - et acteurs parfois - de la période et de celle qui a suivi l'indépendance de l'Algérie.
S'il s'agit toujours d'« apaiser les mémoires », il s'agit aussi de rapprocher des échos de mémoires.
Ce double éclairage devrait contribuer à la lente construction, la trace à peine ébauchée, d'un récit illustrant la complexité de la « tragédie algérienne » et des « mémoires en conflit ».
Une narration de la guerre et de la paix, des déchirements et des réconciliations, des douleurs sans cesse renaissantes et des élans de fraternité présents et à venir...
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