Tsar velléitaire et mystique, couvé par sa grand-mère Catherine la Grande, élevé par un précepteur républicain, le Lausannois La Harpe, Alexandre Ier voulut moderniser la Russie. Son père Paul Ier avait été haï et assassiné avec le tacite assentiment du fils. Alexandre fut adulé. Il rêva même d'une république russe dont il eût été le président.
Alexandre Ier, le feu follet est une enquête psychologique très fine sur ce réformateur qui finit par imposer un régime tatillon à son peuple et vit monter le mécontentement de la société instruite, en particulier celui des officiers après la victoire grandiose sur Napoléon et l'occupation de Paris. Le fils parricide voulait-il expier ? Ou bien le tsar qui rêvait d'être président d'une république se sentait-il impuissant ? Savait-il qu'un complot se tramait contre lui à la fin de son règne ? Le mystère qui entoure sa mort en 1825, à Taganrog, sur la mer d'Azov, même si le mythe de sa disparition et de sa réapparition en Sibérie sous les traits d'un starets n'est pas avéré, constitue l'un des chapitres les plus étonnants de cette histoire.
Grâce à son ample information et à sa subtilité interprétative - dans les limites du document, mais sans s'interdire des jugements sur les destins de la Russie -, Alexandre Arkhanguelski nous propose un ouvrage d'un genre libre et nouveau, auquel la vivacité de ton et le véritable <
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