Aimé Césaire
Cavalier du temps et de l'écume
Comme un malentendu de salut - Noria, poèmes de la grande maturité, s'inscrivent dans la continuité de l'oeuvre césairienne avec leurs propres déterminations faites d'attachement à la mémoire ancestrale, de lyrisme, de nostalgie d'espérance, de doute, de désenchantement - là, peut-être, se trouve le dessein poétique, rassembler en un tout les poèmes afin d'en faire une sorte de bilan, non pas bilan de la fureur et de la révolte, mais poèmes de la déréliction, de l'amertume, en bref, bilan d'une vie. En effet « Noria », qui apparaît en 1976, contient déjà en germe Moi, laminaire...
Les deux recueils, Comme un malentendu de salut et Noria n'ont jamais fait l'objet d'édition critique. La thématique de ces poèmes s'entremêle avec celle de Moi, laminaire..., signant là un dessein unique. Véritable fil rouge de la poétique césairienne, un lien charnel unit la conscience du poète à la nature et au cosmos, « abandon aux forces élémentaires... adéquation essentielle de l'homme à son pays... Pourquoi cette élection de la terre ? Parce qu'elle est, dans la naissance de l'homme, la première et temporairement la seule force à laquelle il peut demander force - ce recueil d'une étonnante jeunesse, est le plus serein d'Aimé Césaire, malgré l'angoisse et le doute sous-jacent, angoisse et doute propres à tout être lucide et sensible, à la fin de sa vie » (Jacqueline Leiner).
... je ne rumine pas le remords... (Dérisoire) - détaché du monde, le poète se projette sur un futur indécis que baignent les brumes d'une conscience comme essoufflée d'avoir lutté sans trêve sur des parcours difficiles et rêvant d'une avalanche d'aube.
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