La poésie de Sobhi Habchi est pleine encore du fracas des armes, de larmes et de cris. Une histoire brisée, incendiée, fume encore. Pour le poète, le monde «a basculé comme une pastèque ...»
En une courte parabole à l'usage de notre modernité, Sobhi Habchi raconte «l'histoire d'un aigle» qui est la sienne et celle de bien d'autres hommes... «J'habite mon ombre», écrit-il en trois mots qui composent une superbe douleur.
Il y a, au plus haut (ou au plus profond...) de la poésie de Sobhi Habchi, cette dimension, cette ambition. Celle qui fait de sa poésie non plus l'antique parole d'éternité, mais un discours où le cri se mêle au chant, par lequel et dans lequel l'homme peut dépasser sa condition, sa finitude. La poésie de «présence» de Sobhi Habchi en appelle à une nouvelle vie, une nouvelle affirmation de l'homme, à une venue nouvelle que l'on nomme aussi «parousie.»
Daniel-Henri Pageaux
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