En Afrique, l'enfant est-il la propriété de ses parents directs ou fait-il plutôt l'objet d'une possession collective ? En ce cas, quels en seraient les principaux bénéficiaires familiaux, et pourquoi ? L'examen des divers niveaux de la vie sociale permet de suggérer des réponses. Celles-ci sont le fruit d'une longue enquête sur la population rurale koto-koli du centre du Togo, spécialement dans les domaines de la vie économique, des hiérarchies pré-coloniales, du culte des ancêtres, des liens de parenté et des arrangements matrimoniaux. Cet ensemble contribue à éclairer une pratique adoptive jusque-là peu étudiée. Ses usages et ses motifs valent sans doute pour d'autres sociétés africaines, chez lesquelles la circulation des enfants s'avère, hier comme aujourd'hui, très courante.
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