Au début de l'année
1956, à travers le monde,
de nouvelles voies semblent
s'ouvrir : le communisme
entreprend de se
réformer, le tiers monde
émerge sur la scène internationale,
la guerre froide
recule, le mouvement de
libération nationale et
donc la décolonisation
s'étendent.
Mais du côté du communisme,
les espoirs nés au
XXe Congrès du Parti communiste
de l'URSS pendant
l'hiver vont sombrer
dès l'été et l'automne.
Plusieurs partis communistes,
et non des
moindres, condamnent -
ou ignorent - la déstalinisation
lancée par Nikita
Khrouchtchev, et pour
finir les chars soviétiques
écrasent la révolution
hongroise dans Budapest.
Roger Martelli interroge
le cours de cette «année
terrible» dans un brillant
essai historique appuyé
sur les archives récemment
ouvertes en Russie
et dans les pays de l'est
européen, dont il publie
ici les plus exceptionnelles.
Il centre sa réflexion sur
les perspectives esquissées
puis ruinées par les communistes
en 1956 tant
pour le devenir de la planète
que pour le leur
propre. Courageux en
février, Khrouchtchev fait
rapidement retraite,
renonçant à trancher
entre les conservateurs et
les réformateurs communistes,
manquant ainsi
sa déstalinisation. De
sorte qu'en novembre
le désastre de Budapest
referme les perspectives
de renouvellement
ouvertes au début
1956.
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