Voici donc le tome cinq de la saga des obscurs qui traversèrent l'époque sans grade, voici l'histoire poursuivie sous la forme du récit, «plein de fougue et d'assez de verdeur pour faire craquer la monotonie des mots, qui rendent gorge et crachent la vie grouillante» (*), pour restituer l'ambiance de ces temps-là, la rendre ainsi plus compréhensible aux jeunes garçons et filles d'aujourd'hui, un demi-siècle plus tard, n'imaginant peut-être pas aux cheveux gris ou rares des rebelles d'alors qu'un jour ils aient pu leur ressembler.
Il rappelle en préambule, devoir impératif de mémoire collective quand d'aucuns feignent d'oublier comment Hitler fut possible, la nature du nazisme, pas uniquement de Germanie, du pétainisme, son succédané toujours à l'affût. Noir c'est noir, même si blanc n'est pas forcément clair...
... Et nous emmène cette fois dans les trains de la déportation, sur les bateaux de l'évasion par l'Iroise, à Ploudaniel, Carantec, Taulé, Guissény, Plonévez et Châteauneuf-du-Faou, Lande-leau, Spézet, Carhaix, Gourin, Callac, Plouha, Josselin, Saint-Marcel, à Quimper et Kerfeunteun, Pleuven, Douarnenez, en baie d'Audierne, au Cap Sizun, Lesven, Lézongar, Lanvers, à Camaret, à Trédudon et autres lieux de Bretagne ou d'ailleurs ; nous entraîne en compagnie de personnages de grande vertu, «Tante Yvonne», avant qu'elle ne le devienne pour tous, le paysan de Kersalut, le directeur du Likès, le pionnier de «Vengeance», le libraire de Quimper ; mais aussi de haute félonie, d'horreur, comme Zeller...
«Quelle belle moisson d'hommes que voilà, quelle bonne nourriture pour ceux d'après» (*)
(*) Préface de Jos Le Grand, tome 1 et tome 2.
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