Pierre Jamet, adhérent du Front populaire, s'épanouit dans les années 1930 grâce à ses deux passions : la photographie et le chant. Conformément à ses idéaux, à ses affinités, il fréquente avec ferveur les auberges de jeunesse (dont il est un témoin essentiel) qui lui permettent de partager les plaisirs de la vie collective, notamment ceux que procurent les jeux, les sports en plein air et les veillées autour d'un feu de camp. Il est également, chaque été, moniteur puis directeur d'une colonie de vacances à Belle-Île-en-Mer (1930-1939) dont il traduit à merveille les réjouissances. Il parachève son goût de vivre en participant à des chorales et en créant le « Groupe 18 ans ». Ses clichés, spontanés, toniques, traduisent son épanouissement et, en phase avec le nouveau « droit au loisir », son entrain à aller avec ses amis d'un jour ou de toujours « au-devant du bonheur ». Ses parentés photographiques vont de Jacques-Henri Lartigue à Pierre Boucher et Robert Doisneau.
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