Attaquons les forteresses à l'aide de trains ! C'est l'idée originale et nouvelle qui germa dans les esprits de nos dirigeants militaires à la fin du XIXe siècle.
Dans tous les esprits subsiste la honte de 1870, il faut montrer au monde entier que la France possède les moyens de mener un jour le pays à la victoire.
Dès 1872, le comité de défense préconise un système défensif général en tenant compte « des conditions de guerre moderne, des effectifs mis en ligne, de l'importance des chemins de fer et des progrès de l'Artillerie ».
Offrant un transport rapide des troupes et du matériel, le réseau ferroviaire, mal utilisé en 1870, est alors facilement réquisitionné par le ministère de la Guerre. Il devra s'adapter aux impératifs militaires pour faciliter la concentration des troupes. Des unités militaires de chemin de fer sont créées en parallèle afin d'agir en cas de conflit, domaine réservé au Génie dans un premier temps.
Une doctrine nouvelle apparaît.
Une armée en campagne peut-elle ainsi utiliser réellement un outil moderne, le chemin de fer, pour remporter des batailles ?
C'est le système « Decauville », une locomotive et des wagons utilisant une voie étroite de 60 cm qui suscite tout l'intérêt des armées et des ingénieurs militaires.
Mais posséder le matériel et développer les textes décrivant son utilisation ne démontre pas sur le terrain l'efficacité réelle de ce nouvel « art de la guerre ».
C'est à travers des manoeuvres exécutées à grande échelle, de la manière la plus fidèle, que les militaires doivent trouver des réponses à leurs questions.
C'est dans l'est de la France, à Langres, en Haute-Marne, que va se dérouler pendant l'été 1906, il y a donc 100 ans, la plus grande manoeuvre militaire depuis la défaite de 1870.
Assistons, presque en direct, à ce spectacle joué par plus de 30 000 militaires en 1906 !
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