Aucun pays n’accorde à ses citoyens autant de droits politiques que la Suisse. Ce livre révèle en quelles circonstances furent octroyées au peuple ces puissantes armes démocratiques que sont l’initiative et le référendum. Chez les radicaux au pouvoir, ces audaces répondaient aux vœux de leur aile démocratique et sociale. Mais les conservateurs apprendront à s’en servir. La période couverte part de la constitution de 1848. Un agrégat de cantons souverains se mue en un état fédéral encore sommaire, mais doté d’une réelle capacité d’action. Développement industriel, batailles du rail, conflits religieux, pression des puissances économiques voisines : voilà l’arrière-fond des réformes qui vont durablement marquer la construction de la Suisse moderne. Dans le même temps, devenue l’asile des réfugiés politiques de l’Europe, la Suisse renonce à étendre son territoire et risque une guerre avec la Prusse, pour Neuchâtel. Les affrontements entre centralisateurs et partisans de l’autonomie cantonale imprègnent fondamentalement la constitution de 1874, largement acceptée le 19 avril. Dès lors, le socialisme s’enracine, les cantons catholiques, perdants du Sonderbund, reprennent force, malgré le Kulturkampf, et les radicaux se réorganisent. C’est l’éventail des partis du 20e siècle qui se met en place.
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