Victor Duruy fait partie de ces personnalités dont le nom nous est familièrement inconnu.
Pourtant, nommé Ministre de l'Instruction publique par Napoléon III, il fut le grand fondateur, après François Guizot et avant Jules Ferry, de l'École publique.
D'une écriture toujours claire, précise, limpide, les Notes et souvenirs qu'il a laissés sont le très beau témoignage d'un intellectuel confronté à l'exercice du pouvoir.
«J'ai dit ce que j'étais en religion; le pouvoir ne me changea pas. J'estimais toujours que la plus précieuse conquête de 1789 est la tolérance et je respectais les croyances que je ne partageais pas.
La conséquence pratique de ces idées était que la politique commandait de laisser largement ouverte la porte des temples à ceux qui voulaient y entrer, mais aussi que les prêtres n'en devaient pas sortir pour occuper la place publique et régenter l'ordre civil.
Ces dispositions me portaient à avoir d'excellents rapports avec les évêques qui se résignaient à ne remplir que leurs fonctions sacerdotales... C'est un État dans l'État et c'est pourquoi il est si redoutable, surtout pour le ministère de l'Instruction publique qu'il considère comme son principal adversaire.»
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