Le premier volume des Lettres à sa mère s'achevait sur l'arrivée d'Edgar Quinet
à Paris, à la fin de l'année 1820 et sur le renoncement à une carrière scientifique.
Le second volume 1821-1825 marquait moins une rupture brutale avec le premier
qu'une évolution. On y voyait Edgar Quinet entrer dans la vie active, chercher
sa voie. Ce deuxième volume, correspondant à la première étape dans la vie
adulte s'arrêtait sur la rencontre avec l'oeuvre de Herder et le projet de traduction
de cette oeuvre.
Le troisième volume représente le temps des engagements. Le jeune homme
donne l'impression de trouver sa voie, de mûrir aussi sur tous les plans : sentimental,
intellectuel, politique. Edgar Quinet prend conscience de ce qu'il est
devenu, il affirme ses ambitions. L'Allemagne et en particulier Heidelberg, le
retiennent longtemps et parachèvent son apprentissage. La Grèce - avec l'expédition
en Morée - constitue le second pôle qui l'attire irrésistiblement. En
contrepoint, Paris apparaît comme un lieu un peu dangereux, factice, mais où il
est nécessaire de séjourner de temps en temps. Ce troisième volume met un
terme à l'évolution du jeune homme romantique qui hésitait encore en juin 1826
entre les chemins de l'engagement et les souffrances du mal du siècle. Il met
aussi un terme à la domination - jusque-là jamais remise en question - de la
mère, Eugénie Quinet, sur la vie intellectuelle et sentimentale de son fils. Après
1826, Eugénie Quinet cesse d'être l'éducatrice, la conseillère, la confidente.
Tout en restant respectueux et tendre, Edgar Quinet prend sa liberté dans tous les
domaines importants de sa vie. Il s'agit d'une seconde naissance.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.