Si les études quantitatives nous donnent des repères
valables, Muriel Jolivet persiste à croire qu'on apprend
davantage sur une société en la regardant trier ses
ordures. C'est pourquoi Tokyo Memories est composé
d'«instantanés» glanés ici et là, dans les couloirs, les
sous-sols, le métro, les gares, les magasins, et l'on risque
d'y découvrir l'envers d'un décor pour touristes, une
manière autre de fonctionner, qui remet en question
l'occidentalisation ou l'internationalisation des
mentalités.
On y découvre le Japon et les Japonais au quotidien.
C'est un Japon tellement banal, qu'il en devient
original, car il faut pour cela maîtriser la langue,
connaître les gens, comprendre ce qu'il y a derrière les
mots, les anecdotes, les non-dits et les sketchs télévisés.
Au fil du récit, ceux que la société a rendus «transparents»
à force de marginalisation ou de conformisme révèlent un
Japon peut-être moins lisse qu'il n'y paraît.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.