Theatrum Mundi
La thèse qui soutient l'écriture de cet ouvrage se résume ainsi : si nous passons par l'état de spectateur (de la culture en général et de l'art en particulier), c'est pour mieux devenir acteur de notre propre vie. Ce qui conduit à se demander ce qu'est un « sujet-spectateur », et ce que signifie « devenir acteur de sa vie ».
Pour aborder ces questions, la recherche menée ici s'intéresse à l'oeuvre de Guy Debord (La Société du spectacle), et en particulier aux rapports qu'il entretenait avec le théâtre. Car le fondateur de l'Internationale situationniste a emprunté au théâtre, en les détournant, les notions d'« acteur », de « spectateur », et des « situations » qui les impliquent, si fondamentales dans sa réflexion. Déroulant le fil de cette recherche, le travail convoque Karl Jaspers et Bertolt Brecht, parmi d'autres, pour l'importance qu'ils accordent à ces notions dans leurs dimensions existentielle, artistique, politique.
Ces penseurs apparemment si différents s'accordent sur le fait que nous ne sommes jamais simplement spectateurs de quelque chose, mais toujours spectateurs à l'intérieur d'une situation à partir de laquelle nous pouvons nous transformer, nous-mêmes, ainsi que notre quotidien. Ou, pour le dire autrement : les spectateurs ici interrogés sont ceux qui apprennent à reconnaître dans ce qu'ils regardent et entendent les conditionnements qui les contraignent afin de mieux s'en dégager.
La Sorbonne, éditeur-imprimeur depuis 1470
En 1470, Jean Heynlin, prieur de la Sorbonne, installe, dans le cadre universitaire, la première imprimerie française. L'atelier, animé par les prototypographes Ulrich Gering, de Constance, et Michel Friburger de Colmar, imprime en Sorbonne les ouvrages destinés à la communauté universitaire : classiques latins et ouvrages d'érudition à destination des étudiants et de leurs maîtres. Ce fût l'origine de l'édition en France.
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