Le chant des psaumes n’est pas une invention de la Réforme, mais au XVIe siècle il n’est plus réservé aux couvents et aux chapitres, aux moines et aux clercs. C’est l’ensemble de la communauté croyante qui donne du ceur et de la voix pour élever ses psaumes à Dieu, d’abord à Wittenberg, à Strasbourg puis à Genève et dans la France réformée. Un jubé sonore est tombé. Entre 1531 et 1561, s’élabore un monument identitaire qui force toujours l’admiration : la paraphrase versifiée des cent cinquante Psaumes qui va s’affirmer comme le Psautier huguenot. Clément Marot, puis Théodore de Bèze sont les auteurs à l’œuvre : le premier est le plus grand poète d’expression française du XVIe siècle avant Ronsard, le second, l’un des plus grands poètes néo-latins du même siècle ardent.
On offre ici la première édition critique du Psautier paru à trente mille exemplaires au début 1562 (le plus gros tirage du premier siècle de l’imprimerie), avec les sources, références et variantes, ainsi que les essais de Jean Calvin. Dans une longue introduction, Max Engammare étudie entre autres la langue des deux poètes, leur poétique, l’hébraïsation de la langue française. En fin d’édition, il donne un glossaire très complet.
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