Le Héraut de l'amour divin
Nous sommes dans la dernière décennie du XIIIe siècle, à Helfta, en Saxe, dans un monastère de femmes. La communauté est réunie pour accompagner de sa prière une soeur malade, à qui l'on porte la communion. Une moniale, du nom de Gertrude, sous l'impulsion de l'Esprit-Saint, commence alors à rédiger le récit de la grâce qui se déploie dans sa vie depuis neuf années, dans un climat de gratitude et de louange de Jésus, le Bien-Aimé. D'emblée, le Cantique des cantiques est ainsi placé en arrière-plan. Gertrude écrit pour que d'autres amis de Dieu tirent profit des grâces reçues. Son écriture évoque les tapisseries médiévales, leurs personnages richement parés et la nature foisonnante. Les images se pressent, mais la pensée théologique est solidement charpentée. Au rythme de l'année liturgique, de la vie de la communauté avec ses joies et ses épreuves, et de sa propre vie marquée par de fréquentes maladies, Gertrude montre comment la liturgie intensément vécue est le lieu d'une rencontre vivifiante avec le Christ. Elle témoigne d'une spiritualité heureuse, nourrie de louange, d'action de grâces, d'émerveillement, en s'inscrivant dans la lignée de ces contemplatifs qui, depuis saint Jean, n'ont cessé de porter leur regard sur le côté transpercé du Christ.
À propos de soeur Marie-Béatrice Rétif
Elle est abbesse de l'abbaye bénédictine de Saint-Louis-du-Temple de Limon (Vauhallan - Essonne).
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