Il y a moins d'un siècle, des recherches ont permis d'ajouter à la liste des savants maghrébins méconnus un nouveau nom : Abû ‘Imrân al-Jawrâ’î. Cette méconnaissance peut interpeller quand on sait que la profession de foi de ce théologien ash'arite était encore massivement enseignée dans toute l'Afrique du Nord jusqu'au début du XXe de notre ère, soit près de sept siècles après sa mort. Comment ce texte, qui a longtemps été mémorisé dans les écoles traditionnelles aux côtés d'autres textes célèbres, tel la Murshida d'Ibn Tûmart, a-t-il pu ainsi tomber dans l'oubli ? Après une tentative d'identification de l'auteur, cette monographie apporte un éclairage sur l'enseignement de l'ash'arisme à Fès à son époque présumée, à savoir celle de la transition entre une dynastie almohade qui ambitionne de faire disparaître le malékisme et un pouvoir mérinide qui soutient l'enseignement traditionnel en multipliant la construction de medersa-s. Cette profession de foi, dont ce livre présente l'édition critique pour la première fois, accompagnée de sa traduction et son commentaire, met en lumière l'un des aspects de l'enseignement de l'ash'arisme à Fès deux siècles avant l'ère d'al-Sanûsî (m. 895/1490).
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