Les nuits des villes, orphelines de la bonté
du jour, sont des putains tristes sur le trottoir du ciel.
Les nuits des villes rugissent comme des paquebots
blessés dans les creux des mensonges.
Les nuits des villes dînent au bordel en jetant
aux mendiants des rognures d'étoiles.
Les nuits des villes font un cinéma d'enfer où les anges
conviés jouent au démon.
Les nuits des villes ont la peau déchirée par l'écharde
des enseignes.
Seules les statues dorment clouées à leur silence.
Le fleuve est une longue histoire racontée par les nuits.
Les villes ainsi soignent leur insomnie...
Ernest Pépin
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.